L’Îlot Vert – Au coeur de La Chaux-de-Fonds

22 juin 2022

L’Îlot Vert – Au coeur de La Chaux-de-Fonds

L’histoire derrière l’Îlot Vert et sa ville

L’Îlot Vert, au cœur des montagnes

L’Îlot Vert se situe au cœur de La Chaux-de-Fonds, fameuse ville des hauts du canton de Neuchâtel. Perchée dans les montagnes à 1000 mètres d’altitude, La Chaux-de-Fonds est surtout réputée pour son savoir-faire horloger et son architecture en damier si symbolique.

© Patrice Schreyer

Histoire architecturale de la ville, patrimoine de l’UNESCO

Victime d’un incendie en 1794, la ville s’est reconstruite après une période de forte prospérité dans le domaine de l’horlogerie. Elle a alors été entièrement replanifiée en fonction de cette monoproduction. La systématique des plans de construction et de développement répond aux enjeux recherchés : l’efficacité de production, mais également au confort de vie. Le tracé orthogonal selon un schéma ouvert et en bandes parallèles apporte rationalité, économie, adaptabilité, ordre, lumière et égalité, cela en entremêlant l’habitat conçu pour le travail à domicile, les maisons patronales, les ateliers, les équipements publics et les usines plus récentes. C’est cet urbanisme particulier reconnu mondialement qui a fait de La Chaux-de-Fonds une ville inscrite sur la liste du patrimoine de l’UNESCO. Cette symbiose a façonné une typologie architecturale remarquable du bâti. Le bâtiment Îlot Vert a été conçu dans cet état d’esprit.

Une photo de La Chaux-de-Fonds vue de haut permettant d'observer l'architecture orthogonale propre à la ville

© Patrice Schreyer

L’Îlot et son quartier

Le quartier avant l’Îlot Vert

Dès 1863, une synagogue s’implante sur le site, un bâtiment ressemblant aux autres maisons chaux-de-fonnières à l’exception de ses hautes fenêtres au premier étage. Transformée en cercle ouvrier dès 1896, elle devient un cinéma en 1911 puis un entrepôt dès 1937 avant d’être détruite pour faire place, en 1956 à un cinéma tout neuf. Un complexe commercial, contenant le premier parking couvert de La Chaux-de-Fonds, est inauguré en 1973, avant de muter en magasin de meubles. Dès 2009, le bâtiment reste vide jusqu’à sa démolition en 2016 pour laisser place à l’Îlot Vert. L’édifice désaffecté a désormais retrouvé vie et offre une enveloppe contemporaine dans le centre urbain.

Ancien immeuble de l'Ilot Vert

© Patrice Schreyer

La ville de demain

L’urbanisme est d’une importance primordiale, surtout à une époque où plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes et que cette part ne fait que croître. L’Îlot Vert a fait partie d’une réflexion sur la ville de demain où les habitants se réapproprient le centre pour l’habiter. Le bâtiment se place dans une relation précise avec le contexte urbain afin de répondre aux exigences du lieu autant sur l’expression architecturale que sur l’organisation de ses différentes fonctions. Inscrit dans la trame orthogonale de la ville, le nouveau bâtiment prolonge et complète par sa géométrie le tissu urbain existant.

Il a fallu dix ans pour voir se matérialiser le projet élaboré par une équipe soudée de créateurs. Durant ces années, le concept a évolué et mûri tout en restant fidèle à la volonté de créer un bâtiment multifonctionnel, fédérateur et fort au centre-ville de La Chaux-de-Fonds au profit des habitants de la cité.

Dès les premières esquisses, les auteurs du projet ont considéré l’Îlot Vert comme une pièce faisant partie d’une grande œuvre collective : La Ville.

Photo de l'Îlot Vert au coeur de La Chaux-de-Fonds

© Patrice Schreyer

L’Îlot Vert aujourd’hui

Le bâtiment regroupe tous les paramètres d’une urbanité équilibrée : logements, commerces, bureaux, ateliers, zones piétonnes, accueil de toutes les générations, des plus jeunes aux plus anciennes, en plus d’une exceptionnelle accessibilité aux transports publics ainsi qu’aux véhicules individuels grâce au parking.

L’Îlot Vert est un bâtiment multifonctionnel qui se veut résolument contemporain. Afin de réduire son impact sur le tissu urbain, l’édifice, constitué de six étages hors sol surmontés de deux étages d’attique, respecte le gabarit de l’ancien bâtiment qui a été démoli. Le projet a favorisé des entités qui permettent mixité, synergie et engagement de longue durée. Le terrain en pente a permis de créer des entrées de plain-pied pour les deux étages commerciaux. La structure porteuse ponctuelle permet une grande flexibilité dans l’aménagement intérieur. En effet, le bâtiment abrite des appartements dans les niveaux supérieurs, des bureaux, des surfaces commerciales dans les niveaux inférieurs et deux étages de parking en sous-sol. Les trois redents, peu visibles de loin, laissent pénétrer la lumière naturelle au centre du bâtiment. . En augmentant le linéaire des façades, donc des vitrages, ces petites plateformes améliorent l’éclairage des pièces. Elles ajoutent aussi une deuxième source de lumière tout en individualisant des lieux qui permettent de développer des terrasses en altitudes. Ces espaces apportent non-seulement une bouffée d’oxygène en plein centre-ville, mais permettent également aux plus jeunes enfants de jouer en toute sécurité à l’abri de la route et des voitures.

Grâce à un cahier des charges précis, ce bâtiment offre des conditions de vie performantes en termes de générosité des pièces, d’hauteur d’étages, d’isolation, de développement durable, de lumière naturelle et d’intimité.

Image des redents de l'Îlot Vert et leur façade verte

© Patrice Schreyer

L’Îlot Vert en chiffres :

Élévation Sud

8 niveaux hors sol

2300 m2 de surfaces administratives

166 places de stationnement

81 appartements, du studio au 5.5 pièces

3200 m2 de surfaces commerciales

 

Bureaux

3091 m2 de surface de parcelle

15500m2 de surfaces plancher

43300 m3 de volume apparent

2500 m2 d’emprise au sol du bâtiment

72000m3 de volume SIA

 

Appartements

29000m3 d’excavation

10000 m3 de béton coulé en place

9km de câbles de précontrainte

1700000 kg d’armatures

685 fenêtres